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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 07:16

Le problème est le principe de la corrida.

Ce principe est tenu en peu de mots : taïaut ! Haro ! Hallali ! Olé ! ça sent la vindicte, le « tous sur lui ». C’est drapé dans des oripeaux de luxe. Ça attend un trophée. Ça se lave la conscience dans l’agonie de l’autre. Ça garde les mains propres, nettoyées aux grands arguments.

La réalité de la carcasse au soleil, de ce palais des mouches, de l’abatage est habillée de rêves, de nostalgies, ou d’idéologie.

Toros qui n’en peuvent, mais. Ministre hérissé de banderilles. C’est idem.

Il est question d’être ou non aussi ignoble que les bourreaux.

Je refuse de lyncher les toréros sous prétexte que je refuserais la corrida.

Il en va de la crédibilité de mon refus.

D’ailleurs, je ne refuse pas tant la corrida que je choisis une autre voie qui l’évite. Ensuite, à la façon des bourgs que les routes ignorent, peu à peu, ses habitants la déserteront, et elle appartiendra au passé, sans que nulle pierre n’ait été jetée contre les jeteurs de pierre.

Je ne vois pas où est l’évolution s’il ne s’agit que de quitter l’âge des cavernes pour celui des casernes, y compris des ces casernes où les militants se comportent en miliciens d’un quelconque ordre moral cimenté par une violence, sociale, verbale, physique, psychologique, institutionnelle.

Chacune de ces violences amoindrit la crédibilité des demandes que la corrida disparaisse, car elles conservent l’arène pour mettre à mort le toréro.

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