Sud
Ici
J’ai encore été recouvert,
Jetant un œil alentour,
Par des grumeaux de bleus
Tenus les uns aux autres
Par des plombs de lumières,
Sur les carreaux de landes
Tendus de mauve lavande
Sur la pente des ocres, zébrés de gris
En fait des routes en poudre :
Toutes ces masses,
En face, en vrac
Fiat lux
Est
Ainsi, viennent, arrimés à l’instant,
Des hirondelles et leurs printemps
— Tout un poème d’eux et d’ailleurs—
Les copains, les coteaux, fleurs et couleurs
Et leurs mots.
Et
Là
À cet instant précis,
L’hiver a pris congé
Nord
Ici
Pourtant,
Quand le soleil prend son aise
Qu’il est apaisant de tendre son verre
À des poèmes de pluie
Ouest
Hui comme là-bas
À quelle fontaine les boire ?
Du balcon se voit la réponse :
Plus bas, la ville paraissant musarder,
Nous offre, à nous, ses détails,
Elle, poème à lire flânant sous nos yeux
Fécondité des instants.
Diffusion des horizons.
Partout
Quand le lit des torrents
Est un chemin bien sec,
À descendre son cours,
On entend sous les pas
Des graviers sans gravité.
Poèmes.
Chacun teinté typé,
Inutschuk du hasard.
Prédits trop gris sans prix
Ils prennent saveur à l’ombre des paupières :
Il suffit de les regarder, et les appeler :
Les voici
Fauve sur brun, perdrix,
Ils font des reflets, posés à fleur de pierres
Des lierres en liesse :
Des traces écrites de la vie
En torrent.
« Nous écrirons donc,
Nous qui sommes là.
Il faut mettre le mot qui va,
Là où ça ne va pas.
Oubliez donc tout,
On s’occupe de dire le reste :
Nous écrirons
Ce que les machines ne rêvent pas
Avec des mots
Qu’elles n’ont pas en mémoire. »
Côté Jardin,
Nous écrirons
Vaille que vaille
Même ce qui ne vaut rien
Côté Cour