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27 janvier 2012 5 27 /01 /janvier /2012 18:11

Sud

Ici

J’ai encore été recouvert,

Jetant un œil alentour,

Par des grumeaux de bleus

Tenus les uns aux autres

Par des plombs de lumières,

Sur les carreaux de landes

Tendus de mauve lavande

Sur la pente des ocres, zébrés de gris

En fait des routes en poudre :

Toutes ces masses,

En face, en vrac

Fiat lux

 

Est

Ainsi, viennent, arrimés à l’instant,

Des hirondelles et leurs printemps

— Tout un poème d’eux et d’ailleurs—

Les copains, les coteaux, fleurs et couleurs

Et leurs mots.

Et

À cet instant précis,

L’hiver a pris congé

Nord

Ici

Pourtant,

Quand le soleil prend son aise

Qu’il est apaisant de tendre son verre

À des poèmes de pluie

 

Ouest

Hui comme là-bas

À quelle fontaine les boire ?

Du balcon se voit la réponse :

Plus bas, la ville paraissant musarder,

Nous offre, à nous, ses détails,

Elle, poème à lire flânant sous nos yeux

Fécondité des instants.

Diffusion des horizons.

 

Partout

Quand le lit des torrents

Est un chemin bien sec,

À descendre son cours,

On entend sous les pas

Des graviers sans gravité.

Poèmes.

Chacun teinté typé,

Inutschuk du hasard.

Prédits trop gris sans prix

Ils prennent saveur à l’ombre des paupières :

Il suffit de les regarder, et les appeler :

Les voici

Fauve sur brun, perdrix,

Ils font des reflets, posés à fleur de pierres

Des lierres en liesse :

Des traces écrites de la vie

En torrent.

 

« Nous écrirons donc,

Nous qui sommes là.

Il faut mettre le mot qui va,

Là où ça ne va pas.

Oubliez donc tout,

On s’occupe de dire le reste :

 

Nous écrirons

Ce que les machines ne rêvent pas

Avec des mots

Qu’elles n’ont pas en mémoire. »

 

Côté Jardin,

Nous écrirons

Vaille que vaille

Même ce qui ne vaut rien

Côté Cour 

 

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