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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 23:33

Les pales du ventilateur endormies

Sont les horloges d’un éternel présent :

Tout vient se résumer dans l’instant.

Les machettes aériennes sont à l’arrêt,

Silencieuses. Sans danger. Élytres figés.

Les anges peuvent passer sans être tranchés :

Une plume, cependant, hésite à tomber ;

Elle sera flocon quand l’instant sera durée,

Quand le silence lentement ébréché, fissuré

Par les dés jaillissant du cornet dans un rire,

Donnera ou non un avenir aux passades.

Au-dessus du long caïman marqué de culots

Verni où croupissent les ivresses, les serments,

Les ardoises, les rendez-vous : tout l’écho

Reléguant le désormais au bagne lointain

Des amnésies poudrées comme vieux cheveux

Encadrant quelques non-dits, dans la tiédeur

De l’immobile toujours futur permanent.

Les pales du ventilateur endormies

Sont les horloges de l’éternel présent :

Tout vient se résumer dans l’instant.

Les machettes aériennes sont…

 

(Ad libitum)

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