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9 février 2012 4 09 /02 /février /2012 23:35

La ville est un cheval qui dort debout

Avec son plaid en tuiles sur le dos

Il fumerolle au matin à découvert

Posé en dernier fêtard d’aplomb

Vitrail terni ocres en patchwork

Sagement posé de la nuque à la croupe

Jeux des quartiers bouchonnés à l’aubette

À l’attente des marelles de bus

Maisons éparpillées sur la barbe

Grisonnante des trottoirs

Piaffant d’impatience la rue s’ébroue

Les nuages aigue-marine autorisent un rai 

 

Le brun du fleuve délaisse la nuit 

Avec ses ponts la chevauchant à crue

Point par point les guichets éclairent leurs bars

Des employés remplissent des bureaux

Dans un manège qui subit la marée haute

 

La ville s’éveille plus vite qu’un cheval au galop

Les autoroutes l’enrobent d’une sueur épicée

Pour la faire tourner en rond

Jusqu’au soir, jusqu’à la faire

Dormir debout faute de meilleur galop où

Ses sabots claquant parfumeraient le ciel d’étincelles et de voies lactées.

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