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25 novembre 2013 1 25 /11 /novembre /2013 12:23

Forge des sentiments, où jamais ne dure

Le goût amer des armures, des tentures

L'empreinte que mes carapaces reflètent :

J'y résonne, sonne quand, après la défaite,

Entre les côtes, quelque chose martèle :

Forge Un, celle pour mon souffle.

 

Le ciel est bleu clair, légèrement pommelé.

 

Forge du décorum : il me faut belle allure

Au sortir du miroir. Mes ciselures,

Toutes hérissées d'éclats, s'y répètent.

Mes odyssées, éparpillées dans les tempêtes

Voguent, mais près des rives habituelles :

Forge Deux, celle de mes habitudes.

 

Le train traverse l'arrière-plan des villes.

 

Forge des serments, au matin la nature

A signé sa levée d'écrou, et nous jure

Minaudant, trop polie pour être honnête,

Une éternité de printemps et de fêtes.

Les noms sont des masques, au pays des farces.

Forge Trois, celle des doux mensonges.

 

Les marbres orangés couvrent les entrepôts

 

Forge des coutumes, rempart de sciure :

Tout s'évapore fumées comme murmures :

Tout ce qu'un curriculum vitae achète

Passé de mode, s'en va aux oubliettes.

Une second de plus, et qui serais-je ?

Forge Quatre, celle de l'illusion des rites.

 

La gare éclairée s'affirme peu à peu.

 

Il pleut de mon col au creux de mon dos : j’ai froid

Il pleut des échardes de ciel et de verre

Il pleut des clôtures tout alentour de moi

Il pleut des enseignes et des bannières

Il pleut de la lumière au creux de la nuit

Forge des certitudes

Tessons des solitudes

 

Personne ne m'attend au quai de la gare.

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