30 décembre 2013
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Les saules sont les oliviers du Nord,
Corps noués et jaillissement grêle des branches,
Emplis d’eaux et de questions retenues.
Ne les quittez jamais longtemps :
Seuls les saules finissent par pleurer
Leur bonheur va tranquille d’une pluie à l’autre,
Les mouches sont les confidentes de leurs heures,
Etalées en plein soleil affairées sans travail.
Elles ne pensent même pas à être des mouches.
Leur bonheur va tranquille d’une prune à l’autre.
Moi, je regarde les saules, entourés de mouches.
M’épuisant en pensant à ne pas penser,
Un peu vexé que leur compagnie et non la mienne
Suffise à consoler les pleureurs en feuilles de lance.