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24 février 2016 3 24 /02 /février /2016 13:57

Les pales du ventilateur endormies

Horloges d’un éternel présent 

Bloquent un instant résumé

Les machettes aériennes marquent l’arrêt,

Silencieuses. À l’affût. Élytres figés. 

 

Les anges peuvent passer sans être tranchés :

Une plume, quant à elle, hésite entre sol et vélum. 

Elle tombera plus tard en neige lourde crissante

Quand l’instant aura mûri jusqu’à devenir durée,

Quand le silence lentement fissuré, haché

En dés jaillis du cornet avec un rire,

Donnera ou non un avenir aux passades.

Tojours un Pokerface relancera le ventilateur.

 

Il suffisait d’un coup de pale, c’est tout

Quand au-dessus des tables de jeux

Les anges gardiens affutaient leurs vétos

Et castrés ils chutent tombent plume à plume

En flocons de neige pure et surprise

Sur les bois des tripots et les palissades.

 

Au-dessus du long caïman marqué de culots

Verni où croupissent les ivresses, les serments,

Les ardoises, les rendez-vous : un écho de bar

Relègue le désormais en un bagne par delà

Les amnésies poudrées comme vieux cheveux

Encadrant quelques non-dits dans la fournaise

De l’immobile toujours futur permanent.

 

Les pales du ventilateur endormies

Horloges d’un éternel présent 

Bloquent un instant résumé

Les machettes aériennes ont gravé

Qu’il n’y a plus de sexe pour les anges

Que c’est à nous que revient l’ardoise

S’il n’y a plus de sexe pour les anges

 

(Ad libitum)

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