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12 juillet 2011 2 12 /07 /juillet /2011 15:30

"Comme moi, au bout de tes nuits ?"

 

Comme moi, au bout de tes nuits,

Par la force des choses, tu m’oublieras… 


Ce longueurs dans nos temps en circuit

Ces paroles, antiennes de nos habitudes,

Pashmina opaque tiédissant les certitudes,

Comme l’automne, tu les souffleras.

 

Nous au plus bas, au loin des étoiles,

Par la force des choses, tu raboteras

Le corps de nos mots jusqu’à leur moelle,

Au nom de ce qui n’arrive plus à s’entendre,

Comme copeaux vides, tu les souffleras.

 


Entre les nuages, la lune, pauvre biscuit,

Lentement, me scintillera jusqu’à une Vénus

Astre d’un matin suivant une autre nuit.

Tout sera dit « bien », « beau », sans rictus

Comme foehn au mitan, tu y souffleras.

 


Toi, aussi, affranchie de l’arbre, droit devant,

Au moment de faire pencher la balance

Feuille givrée pour l’hiver, craquante dans le silence

Tu auras oublié mon nom, mon visage et ma peau :

Galbes tutoyant la nuit, nous étonnant d'en aimer d’autres…  

 

Alors, comme moi, au bout de tes nuits,

Par la douceur des choses, toi… tu m’oublieras…

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commentaires

D
<br /> <br /> Certains diraient "brisons là" ; mais non, nous partons ensemble marcher le cristal. <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Je me fais colchique : vus le temps et mon agenda, c'est la fin de mon été<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> Bien sûr que non. Et ce n'était pas dans un sens antique non plus. Je ne sais pas le sens "exact" de ma question. Mais oui, elle était - toutefois -  un appel à réponses. Dans l'ouvert.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Il faut dire que les suds nous ont passés au crible entre temps, mais comme le dit mon ami A. : "Plus tu pars, moins tu brises". Je n'ai samais su ce que cela voulait<br /> dire, mais je sais que c'est vrai…<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> l'insupportable est-i toujours inéluctable ?<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Si tu poses la question du fatum, sommes-nous inéluctabement menés à y répondre ?<br /> <br /> <br /> <br />
A
<br /> <br /> oublier jusqu'à l'oubli<br /> <br /> <br /> enracine l'éphémère<br /> <br /> <br /> ce souffle texte<br /> <br /> <br /> souffle l'inhabitable<br /> <br /> <br /> jusqu'à la douceur<br /> <br /> <br /> incoercible<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Merci ! je me suis appliqué à la rime, car Rolande G. la respecte beaucoup, et tu y lis du souffle, ouf, je n'ai pas été totalement lesté par cette contrainte<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> ... sommes verbe en jachère, déjà chair, parfois trop cher à soi-même, en un ou l'autre sens, voire au duel.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> pour les uns la vie est chaire, goûteuse, pour les autres elle est chère, coûteuse…<br /> <br /> <br /> <br />
E
<br /> <br /> le verbe ne s'active pas, ce n'est pas pour autant qu'il est passif, il lorgne les saisons aux couleurs idoines, passe un souffle et s'ensommeille<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Finalement, nous serons des mots dans des souvenirs, du verbe jadis chair<br /> <br /> <br /> <br />
D
<br /> <br /> On se rejoint ici encore. Comme il fait froid parfois. N'oublie pas d'envoyer Rose... <br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> Belle idée d'E.G que de répondre en fer à droite… Quand j'ai écrit, ce texte, n'en déplaise à Hugo, "Je ne songeais pas à Rose". Le Silesius va t'arriver !<br /> <br /> <br /> <br />