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10 janvier 2013 4 10 /01 /janvier /2013 20:49

La nuit doit être énucléée : impératif ; c’est l’heure de balancer dans son orbite le cercle de ma lampe.

Ma lampe est la pupille de la nuit.

À l’écran un point rouge émerge, bubon ou soleil : un quelqu’un m’a écrit.

Dans le crâne de la nuit, les comédons des courriels servent de regard.

C’est l’un, c’est l’autre : ils aiment et veulent écrire.

Ils m’écrivent de leur écrire.

Je devrais écrire en réponse à l’écriture au sujet de leur écrire.

Si j’étais quelqu’un de bien, de normal.

Je vois l’abîme dans les yeux de la nuit.

Écrire sur l’écriture de l’écrire.

La poésie serait-elle le tourbillon nombril maelström de l’auto… autosatisfaction, auto flagellation, auto-automatisme ?

Je n’en ai pas envie.

Mais pour n'en blesser aucun, il me faudrait écrire pourquoi ne pas écrire sur l’écriture de l’écrire.

Il est grand temps de verser une ombre d’Amer dans un verre qui goulûment attend les mèches blondes d’une bière.

Il est temps de donner à la poésie un autre sujet que l’ombre de la silhouette d’elle-même.

Dans la rue ou plus loin, un chien aboie. Un pas résonne. La vie passe ainsi qu’un train à ne pas rater.

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commentaires

E
<br /> laisser à l'iris ses palpitations et le suspens des questions<br /> <br /> <br /> (celui-ci aussi à dire quand "zoom" en main)<br />
Répondre
L
<br /> <br /> La chambre d'échos de soi-même fait une mauvaise chambre noire. Autant sortir de la caverne. Merci.<br /> <br /> <br /> <br />