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16 octobre 2011 7 16 /10 /octobre /2011 13:22
LE CHANT DES INDIGNÉS
Quand j'écoute des chansons, très anciennes ou très récentes, je peux les classer en plusieurs piles.
Une pile de prières, qu'elles soient rituels, cantiques, incantations, notez à mi-hauteur un pont de chants consacrés aux puissances telluriques (ça en jette, hein ?) où Gaïa redevient ma glaise, Ouranos le ciel.
Parce qu’on aime les couleurs, mettons de l’automne, on arrive avec ce pont à la pile deux : une pile de chants d'amours croisant les éléments venus de deux ensembles
A = {je, tu, il, elle, eux},
B = {oui, non, toujours, jamais, un peu, beaucoup, à la folie}
avec pour fil rouge le verbe « aimer ».
Comme aussi l’amour fait mal, de là un autre pont tout larmoyant rejoint une pile de plaintes, oui, c’est exactement le nom ancien du genre, en hébreu comme en moyen-haut allemand, on dit aussi le blues sous le coton, et qui sous la douleur dit le poids des chaînes, non pas de l’amour, mais de l’esclavage.
Et bien sûr, vous avez encore d’autres raccourcis entre ces trois.
Bien sûr, les passerelles sont les plus importantes.
Dans le répertoire de Julos Beaucarne
« De mémoire de rose, on n’a vu mourir un jardinier » (http://www.deezer.com/fr/searc h/de%20mémoire%20de%20rose) irait très bien dans les trois.
Et maintenant que je vois et entends des journalistes se jeter sur la colère des indignés, la diriger dans les moules des pouvoirs et des pensées iniques et uniques, parce qu’ils se prennent pour la voix du peuple, ce qui au moins leur accorde les privilèges des Barons et la Révélation du Véridique des clergés, je me demande si ce n'est pas ce chant-là,
« De mémoire de rose, on n’a vu mourir un jardinier » que j’ai envie de chanter aux indignés.
Ne laissez à personne le droit de crier votre propre révolte… sinon, aucune rose ne saura qu’elle peut fleurir la tombe du Jardinier en chef, Sécateur Suprême de la Parole, et de ses pontes : industrieux journalistes et industriels de la journée qui sont:
Pour
  • Le partage du pouvoir des autres
  • La prise de la parole des autres
  • L’émancipation sexuelle de la femme des autres
  • L’étalage de l’intimité, des revenus des autres
  • La critique du travail des autres
  • La rébellion contre le pouvoir injuste des autres
Contre
  • Le népotisme ou la promotion canapé des autres
  • Le mélange des pouvoirs des autres
  • L’incompétence notoire noyée dans la quantité de mots des autres
  • Le monopole de la parole des autres
  • Le droit à la différence des autres

Et prenez garde :
ils sont amis, ou conjoints des amis, de la parentèle, des piliers de l'oligarchie régente, de l’opposition et de la majorité, des uns et des autres : 
Pontifes prédicateurs dans l'Universal Église Cathodique… aurait dit Julos… Écoutez, écoutez toutes les paroles, regardez bien la date, de cette dernière chanson, "l'Ère vidéo-chrétienne" et dites-moi, si ce n'est pas un vrai chant d'Indigné oublié depuis trop longtemps ?
http://www.deezer.com/fr/searc h/l'ère%20vidéo-chrétienne

 

Si les liens vous affichent un message d'erreur venu de votre localisation, à la racine du site deezer ou d'un autre semblable, demandez :

"De mémoire de rose" puis "l'Ère vidéo-chrétienne", et écoutez…

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commentaires

A
<br /> <br /> la parole, quand elle se prend, les deux pieds bien larges et qu'un corps la porte, parole poétique, théâtrale, parole écrite, dite, déclamée, chantée, scandée, cette parole là née de la nuit et<br /> de la boue, qu'un artisan prend dans ses mains et mouille de ses larmes avant de la pétrir et de la modeler, cette parole qui a su transformer sa colère en chemin, celle-là, oui, est un chant<br /> d'indignation qui, nourri par le passé, porte l'avenir aux plus immédiats éclats du présent<br /> <br /> <br /> <br />
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