Heinrich Heine, Poème LXXVII variation 3. Merci Emma.
Ah ces yeux, les revoilà
Ah ces yeux, les revoilà :
L’autre fois, sur moi, aimable salut…
Et ces lèvres, les revoilà :
L’autre fois, sur ma vie, douces tendres…
Et cette voix, la revoilà :
L’autre fois, c’était bon à entendre.
Seulement, ce revoilà, je n’y suis plus :
Rentrant chez moi, j’ai changé.
Enserré dans ses beaux bras blancs,
Si fermement tout pleins d’amour,
Je suis allongé auprès de son cœur :
Les sens engourdis et à rebours.
(original :
Heinrich Heine
Ged., LXXVII
Ach, die Augen sind es wieder,
Ach, die Augen sind es wieder,
Die mich einst so lieblich grüßten,
Und es sind die Lippen wieder,
Die das Leben mir versüßten!
Auch die Stimme ist es wieder,
Die ich einst so gern gehöret!
Nur ich selber bins nicht wieder,
Bin verändert heimgekehret.
Von den weißen, schönen Armen
Fest und liebevoll umschlossen,
Lieg ich jetzt an ihrem Herzen,
Dumpfen Sinnes und verdroßen.)