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20 mai 2018 7 20 /05 /mai /2018 15:41

Ma porte est ouverte,

Avec l’uniforme, j’ai enterré les verrous.

Écoutez un instant  : dans le vent des graines

Seront ces doux chardons poussant sur vos tombes.

Je ne veux pas lutter et plier les genoux

Devant un seul drapeau. Réserver la peine

Aux uns trop mal. J'ignore vos bombes.

Vous me mettez à mort en venant m’enrôler.

 

Les épis sous le vent sont bien plus éloquents

Que les raisons serrées dans vos baraquements.

 

Je ne sais qui est fort. Les herbes sont hâlées.

Les coquelicots ont ce qu'il faut de sombre

Quelque part vers le coeur ; la moisson ramène

Avec le blé le sang Les couteaux en sont roux.

Regardez ce manque rond, ce cercle d'ombre

Dans vos épis d'argent. C'est elle l'arène

Où j'ai serré sur moi le grand oubli de vous.

 

Voilà, je déserte.

"Désertez !" disait-il

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commentaires

M
tambour sans son..
Répondre
L
Oui, les entendez-vous, ou bien serait-ce le tonnerre qui annonce le soir ?