Flash en rafales dans les pupilles
Trop de lumière nuit —
Cris en crescendo dans les familles
Trop d’accalmies ennuient —
Quand j’ai acheté du jasmin en fleur
Je ne savais rien de sa puissance
Dans le jeu des odeurs domestiques,
Toutes sont venues prêter allégeance
À un fouillis de vert et de blanc.
Sans doute, vrai parce que beau,
La juste mesure, le bon tempo
Dorment-ils incognito
Sur une aire de repos
— Il faudrait baisser le régime :
Demander un GPS à quoi bon
Hurler avec les pistons,
En tête d’affiche,
Rire des promesses jurant que
Nos consécrations se déferont
Que l’autoroute du succès
Tombera d'abîme en tête de pont —
Par contrat social, je me fiche
Des couronnes sur masques serviles
Où l’amitié est un détour inutile.
Le règne comme la mort se vit seul
Peu de flash dans mon avenir
Ce qui éclaire jamais n'éblouit.
Peu de lumière suffit
— Si trop sérieux s’abstenir !
Cascade de farces sur mes parvis
Le lierre sait-il qu’on va l’arracher de son mur ?
Lui qui se vantait d’avoir gagné la guerre
Marquis au service du végétal : un pur !
On le dressera en tumulus fané :
Aucun monument pour les rois déchus.
Nul doute pour la force grosse et riche !
Sûr que je vaux mieux, mais à quel prix —
Ici, tous les amis
Ne font pas comme si
Si je vais dans le mur,
Fleur au fusil. À quoi bon ?
Adieu, les promotions :
Cette fois j’en suis sûr :
J’ai perdu le protocole
Pavé de bonnes intentions
Le jour où fixant mes peurs
J’ai mis au clou ces réussites
Où les compères sont des dangers illicites.
L’amitié sera la pudeur de ma nudité.