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2 juin 2011 4 02 /06 /juin /2011 12:51

Un blogue, c’est un peu comme le bloudejine de Zazie dans l’métro.

Un pestacle au ralenti.

Fête à l’école, Kermess van de kerk, slam à râpe inside au train de sénateur.

Ça devrait être l’éloge de la lenteur, venue de la mis en ligne, de la pensée avec recul mieux que ces Famas à la con.

Lors je fais une incise, parce que DSK, Ferry, certes, mais aussi d’autres indicibles, c’est parce que, vieux plouc, j’aime penser les choses.

La main de mon ministre dans la culotte d’un zouave ?

Si nous allons à ce train-là, tous seront pourris : tous les politiques, les médias, les industriels, les curés, les imams, les profs, les flics et les truands.

On a brûlé le Reichtsag pour moins que cela… et 2012 n’est pas loin.

J’ai une liste de boucs émissaires, reçue par l’internet, déjà…

N’en déplaise à d’aucuns, le 14 juillet est la honte de la révolution des mangeurs de grenouilles.

Ma fête, qui ne peut être « nationale », est celle de la nuit du 4 août.

 

 

Donc, je vous adresse ce rappel, diffusez-le, si m’en croyez, et que votre dieu, ou votre absence de dieu, veuillent tous nous en absoudre…

 

 

 

LE GÉNÉRAL

 

C’est tout comme une envie pressante

« Lancinante ! » a dit le maître et il soupire

C’est un gros mot à dire que personne n’ose avouer qu’il le dit.

Dans le noir

 

Mais chacun accuse son voisin qu’il l’a dit

C’est comme à l’école,

Quand je savais déjà dire que

C’était pas moi, mais lui qui dit rien, là,

Que c’est pas vrai.

 

Quand j’ai pas dit

J’explique,

Du coup je l’ai dit quand même.

Mais je l’ai pas vraiment dit, et là c’est pas grave.

D’ailleurs, c’est l’autre qui l’a dit.

Moi, je ne peux pas.

Du moins, pas sous le portrait du Général.

 

À l’école, j’ai vite appris quand c’était un autre que moi.

À l’école, on apprend comme ça la vie du Général.

À l’école, dans mon livre c’est des morales qui sont en rouge.

À l’école, c’est comme partout :

Il vaut mieux dire un gros mot pour le Général

Que de rien dire pour avoir l’air malin et puis après ?

« Monsieur, et ensuite » a dit le directeur et il soupire

Avoir l’air malin, c’est comme la gloire.

Mais la gloire en revient au Général.

Le Général sait quel mot est gros et celui qui n’est pas.

C’est le Général.

 

Jeudi, c’est les vacances.

Jeudi, on sera à la montagne, dans les Vosges.

J’ai dit que c’est bien les Vosges.

Dans le car, on pourra chanter...

Et puis, après, on arrivera.

Alors il faudra faire les lits.

Et le soir, des fois, on ira fumer derrière les lavabos.

Certains grands disent

Que le général l’a bien fait,

Quand il était petit.

Mais, lui, il est devenu Général.

 

Souvent,

je me dis que le Général peut faire ce qu’il veut.

Nous aussi on fait ce qu’il veut.

Nous, comme ça le chante :

Nous, “Libres, mais en espérance, nous vivons pour toi”*

Nous, on n’a pas à envier ceux qui n’aiment pas le Général.

Nous, on a toujours été honnêtes.

Personne chez nous n’a fini sur la paille du cachot.

J’ai un copain, son père, il boit.

Et quand il a bu, il dit n’importe quoi.

Il rit, il pleure.

Le général ne boit pas.

Il rit sur les photos drôles,

Et il pleure sur les photos tristes.

D’ailleurs, s’il buvait, il dirait des gros mots.

Et les gros mots, ça ne va pas

Avec les photos du Général.

 

À apprendre (encadré en rouge, souligné) :

Même si rien n’empêche d’en avoir envie :

Faire attention : il n’y aura jamais

Qu’un seul

Général.

 

 

* Citation extraite de « Maréchal nous voilà », j’attends l’auteur en cas d’éventuelle chicane…

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