4 décembre 2019
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Nos rêves ont coulé le long des murs
Traçant le plan de drôles de rues.
Fallait-il les tirer plutôt sur une comète
Passer de clarté en clarté
Vers la primavera, et qui rira, vivra !
Ne pas comprendre pas cela
C’est faire erreur sur la recette,
La pensée désavoue
La quête des goûts.
Mais où est donc passée
L’enfance de nos enfants ?
Sommes-nous rentrés trop tard
Dans le doux
Qui donne aux soirées des atours
De Madone des Émois,
Floue, hors de la clarté
Retrouvée, coiffée de cendres
Hors-jeu loin de tout esclandre
Seule, et à réconforter :
Sa bonne étoile a filé
La laissant nue, exilée.
Mais qui donc a dévoré
Nos faims de partager ?
Pour enluminer tous ses murs
Pour nous égarer dans les nues
Si la faim est tout, il nous reste
Rendez-vous dans la clarté
Au bel hasard, par un grand détour
Quand le plus faible des échos
Annonce une pluie de mots
[floating image: 'atelier textures logo']Chant de geste
Et musique
Avec un petit peu de chance
Il nous restera de l’enfance
Verrons-nous briller le phare
Là où jouent
Les reflets de nos allers et retours
Où résonnent nos cris, nos voix
Trinquant dans la clarté
À la mort des digues et des tours
Où des ombres viennent escorter
ce qu’il nous faut déserter
Pour retrouver le jour levant
Sur nous son regard souriant
Prêt à cueillir les heures
À pleines grandes brassées
Les murs ne servent plus à rien :
En bons chiens,
Nous sommes nos propres gardiens,
Préférant emprunter des détours,
Se méfiant de la clarté,
On y voit les belles de nuit
Chercher finement l’appui
Des caisses où enregistrer
Les factures à honorer.
Papier d’Arménie, l’enfance brûlée
S’est effacée devant ses senteurs.
Voici, nous sommes au seuil de la peur :
Toutes les nuits ne sont pas étoilées.