Avec la plèvre déchirée par la moindre brise,
Une toux de marchandage
Vient nous ouvrir le chemin
Venue d’un ciel si gris alors que le bleu est de mise,
Clepsydre et romarin
Regardent brunir le fourrage
Le beau est sous scellé durant la crise :
Je voudrais être confiné
Avec le chat de Schrödinger
On aurait préféré voir passer la revue
Des années où nul n’a vu
Une année comme-çà !
Le grave y donne le "la" à coup de glas;
Le printemps pisse au milieu de la rue :
Le beau est sous scellé durant la crise
Je voudrais être confiné
Loin des merles moqueurs
Les mâchoires bien serrées, l’attente à nue
Sous le ciel moisi qui frisonne,
Qui crachote des nuages filandreux.
Un coup de vent dans l’arbre nous cache la vue.
Là, un éclat de ciel détonne
sur une fenêtre de l’avenue
Je voudrais être confiné
N’importe où, mais ailleurs.
Là où le calme serein de la pluie
Viens noyer sur notre joue
Les traces de peur, de suie
Et le vent nous remet debout
Là, oui, confiné importe peu.
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