Alors — ainsi, donc —, quelqu’un est en vie.
Pour d’aucuns, ce ne sera jamais n’importe qui.
Cet espèce d’ego ergo sum, mais de genre humain.
Après, que des rideaux, catafalques, bougies, fleurs,
Que des discours, des cartes, et que dalle, son soir venu.
Parfois tragédie, tantôt dommage, souvent c’est la vie
Alors on traîne une chaîne sans boulet, un fantôme
Lourd comme le cœur de toutes les femmes de marins
Quand la houle mange la mer, et le bateau avec,
Alors, il n’y a que du rien et du rien en personne.
Partant ou bien tu meurs, douleur tenue à la chaîne
Pourtant ne retenant plus aucune de tes ancres,
Ou bien, sors tes pastels, tes crayons, tes couleurs
Parce qu’une personne n’est plus personne, mais
Possible que flamboie encore un peu un personnage
Qui vivra aussi longtemps qu’il est tout un chacun
Quand les endeuillés de la personne deviennent figurants.
Comme un abcès d’où jaillit le soleil d’un futur inédit
Des souvenirs, tant trop survenus, s’effilochent face à
La mémoire des figures — parfois gravée dans un marbre —
Qui posent souriantes au parc, près du toboggan.