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21 novembre 2020 6 21 /11 /novembre /2020 14:02

Alors — ainsi, donc —, quelqu’un est en vie.

 

Pour d’aucuns, ce ne sera jamais n’importe qui.

Cet espèce d’ego ergo sum, mais de genre humain.

Après, que des rideaux, catafalques, bougies, fleurs,

Que des discours, des cartes, et que dalle, son soir venu.

 

Parfois tragédie, tantôt dommage, souvent c’est la vie

Alors on traîne une chaîne sans boulet, un fantôme

Lourd comme le cœur de toutes les femmes de marins

Quand la houle mange la mer, et le bateau avec,

Alors, il n’y a que du rien et du rien en personne.

 

Partant ou bien tu meurs, douleur tenue à la chaîne

Pourtant ne retenant plus aucune de tes ancres,

Ou bien, sors tes pastels, tes crayons, tes couleurs

Parce qu’une personne n’est plus personne, mais

Possible que flamboie encore un peu un personnage

Qui vivra aussi longtemps qu’il est tout un chacun

Quand les endeuillés de la personne deviennent figurants.

 

Comme un abcès d’où jaillit le soleil d’un futur inédit

Des souvenirs, tant trop survenus, s’effilochent face à

La mémoire des figures — parfois gravée dans un marbre —

Qui posent souriantes au parc, près du toboggan.

 

 

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