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14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 03:50

Puisque tant d’horizons viennent charger

La longue langue grise des rues léchant

Nos gencives en briques surmontées

De diamants prêts à mordre les nuages

Faute de pouvoir tonner la rage…

 

Près des ponts aux longues rêveries, volutes lourdes,

Avec les feuilles qui s’enfuient dans la pluie, passades,

Près des futurs qui s’annonceraient, bristols sur le plateau,

Si rien ne brisait la ronde du courant, ni amas ni rebuts.

Dans les reflets des miroirs qui se voilent la face

Pour ne pas doubler l’ennui dans la chambre

 

Puisqu’une lourde haleine remonte du ventre

De la ville par les métros aux portes peintes

Avalant les uns ou les autres, amuse-bouches,

Rarement par gourmandise, mais par habitude

Juste pour nourrir les heures

 

Parce qu’être enfant, c’est être vivant, clignant

D’un œil brillant sous le jeu et la complicité,

Pour le silence, au plaisir de la pudeur d’une ombre

Où mûrissent des pommes d’hiver, regards de cave,

Pour le poids des cieux soudés, vitrail éclatant

De grisailles cerclées au plomb, rehaussées de suie,

 

Puisque tout va sur les travers, que les cernes

Envahissent de boue les yeux fleuris des parcs

Quand les jouets sont maquillés, deuils écaillés,

Quand les jours s’éveillent troublés à l’idée de durer,

Ruisselet aux berges souillées

 

Puisque février s’allume d’éclats de shrapnels

Entre le couperet de la nuit encore longue

Et le dédale des jours bouchés aux chiffons sales,

Là,

Je veux sombrer dans la clarté !

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