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14 août 2013 3 14 /08 /août /2013 03:17

Autrement perdre son chemin,

Autrement tremper son pain,

Reprendre encore un autre train

S’inventer plus de lendemains.

Tout le temps

Faire le bohémien.

Tout le temps

Le même refrain :

Les crépitements de l’exil

 

Ce n’est plus affaire de lointains,

C’est en dedans que tout est loin :

Des levants rosés hollywoodiens

Aux couchants finement byzantins.

Tous ces temps

Gavés de rien,

Chaque moment

Comme un larcin

Volés au voleur, à l’exil

 

Tout au bout la rue rejoint

Une autre rue, un autre point

Un autre pas, un autre coin

La fuite m’a nourri au sein

Il est temps

D’être plus que moins

Dans le camp

Des gens témoins

Des jeux cruels de l’exil

 

Au creux des lignes de ma main,

Dansent les démons et les saints.

Il n’y a plus aucun destin

Dans le très peu que je retiens,

Tout ce temps

Parmi des humains,

Trop souvent

Sûrs et certains

D’être à l’abri de l’exil

 

Dis-moi, sais-tu quand je reviens ?

As tu noué ce qui me retient ?

Ces horizons prendront-ils fin 

Pour exiler l’exil enfin…

 

Autrement dit…

 

Autrement dit…

Devenir à nouveau quelqu’un.

Autrement dit…

Sentir mon nouveau parfum.

Autrement dit…

Moudre les contes de mon moulin.

Autrement dit…

Mûrir avec mes derniers vins,

Pour les festins de l’exil

 

Regarde bien !

Sais-tu où, qui et quand je reviens ?

Connais-tu celui que je deviens ?

Et quels sont les noms de tous les miens ?

Me suis-je perdu sur ces chemins ?

Ai-je trouvé le goût de mon pain ?

Serais-je devenu Citoyen

Du no man’s land de l’exil ?

Regarde bien :

Ce n’est plus affaire de lointains,

C’est en dedans que tout est loin :

Dans les vapeurs de l’exil.

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