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5 mars 2019 2 05 /03 /mars /2019 16:56

Quitte à se heurter en sueur, sourire compris

Avant à l’heure dite, puisque la joie est factice,

Que dans les tendons claque l’écho des dégels

Nous restons grimés emmêlés, tas de fanandels

Que rien n’ensoleille tant qu’un bon sacrifice.

Tout peut briller, luire, tout, même le mépris

Quand détonnent en lumière les feux d’artifices.

 

Les obligations se suivent. Elles se rassemblent

Tout comme les peupliers au vent longeant l’eau

À son reflet, les opinions se fardent à la mode.

De leurs plaies en mousse verte, les pierres brodent

Une écriture étrange où tout comme une vie tremble.

Posés sur la rengaine de la nuit précoce, les grelots

De milliers d’astres raillent, tous en feu, en artifices.

 

Pierrot, j’ai perdu mon texte, mon avis, ma silhouette.

Puisqu’on ne danse dans la nuit qu’aux beaux jours

Qui s’en souciera, si je m’aligne au pas des féries ?

Une marche aux flambeaux, au bras d’une égérie

Plaide mieux que les raisons d’un beau discours :

À quoi bon que les lumières soient faites et refaites

Nous sommes rois couronnés de feux d’artifices.

 

Il n’y a plus grand-chose à savoir ni même à faire

Si ce n’est dégoutter à tout vent des pluies de l’instant

Suivant. Écrivez donc déjà une autre de vos histoires :

Sa morale se moulera dans nos trous de mémoire

Gigolette qui d’instinct voit le rubis pour qui plaire,

Débordante de poudres, de bruits, de feux d’artifices.

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